Sony démonte lui-même sa PlayStation 5 pour mieux expliquer ses choix techniques

Sony démonte lui-même sa PlayStation 5 pour mieux expliquer ses choix techniques
8 octobre 2020 No Comments Gaming, Hight Tech, News jago

Rien de tel qu’un démontage pour comprendre comment fonctionne un appareil high-tech. Selon l’adage, “on n’est jamais mieux servi que par soi-même”, Sony a pris les choses en main et a présenté le démontage officiel de sa PlayStation 5.

En mars dernier, Microsoft n’hésitait pas à inviter quelques journalistes américains pour leur présenter les entrailles de sa Xbox Series X, n’hésitant pas à leur donner accès aux composants et à les laisser assembler eux-mêmes la console, visiblement fier de ses choix en matière de dissipation thermique. En face, silence total chez Sony, l’architecte en chef de la PlayStation 5, Mark Cerny s’étant jusqu’alors contenté de rassurer les foules en témoignant d’une certaine satisfaction quant au travail de ses ingénieurs sur le sujet du refroidissement. Il ne faudra cependant pas attendre la sortie de la console pour voir des testeurs la démonter, puisque le fabricant japonais livre finalement dès aujourd’hui une vidéo du démontage de sa PlayStation 5. L’occasion notamment d’observer son imposant système de refroidissement.

Un démontage millimétré

Pas question cependant pour Sony de laisser des journalistes toucher à sa belle pour le moment. La tâche du démontage et des explications techniques a été confiée à Yasuhiro Ootori, vice-président de la division hardware chez Sony Interactive Entertainment. Il faut dire que, aussi bien conçues soient-elles, les entrailles de la PlayStation 5 ressemblent tout de même un peu moins au jeu d’assemblage presque enfantin qu’a présenté Microsoft avec sa Xbox Series X.

Avant de passer aux choses sérieuses, Yasuhiro Ootori a tenu à rappeler ce que nous savions déjà : la PS5 est bien plus grosse que la PS4, mais c’est pour la bonne cause car cet imposant gabarit autorise des performances maximales tout en assurant un bon silence de fonctionnement. Un tour d’horizon de la connectique de la console est ensuite effectué pour montrer les deux ports USB présents sur la face avant de la console : un USB Type-C “SuperSpeed” 10 Gb/s et un USB Type-A “Hi-Speed”. À l’arrière se trouvent également 2 autres ports USB 3 (SuperSpeed 10 Gb/s) Type-A, un port Ethernet, une sortie HDMI et la prise d’alimentation.

En raison de son design tout en courbes, la PlayStation 5 a besoin d’un support pour lui assurer une bonne stabilité, à l’horizontale comme à la verticale. En position verticale, le support est fixé avec une vis sous la console, qui se retire et est remplacée par un cache lorsqu’on dispose la console à l’horizontal. Sony a poussé le soin du détail jusqu’à prévoir un emplacement pour ranger la vis dans le support.

On note ensuite la simplicité de retrait des deux panneaux blancs latéraux qui peuvent laisser espérer une proposition de panneaux alternatifs par Sony, pour personnaliser sa console et notamment changer sa couleur en toute simplicité.

L’accent mis sur le refroidissement

Derrière ces panneaux, la véritable raison de l’imposant gabarit de la PS5 commence à se montrer : le système de ventilation est en effet massif, avec un ventilateur chargé d’évacuer la chaleur par les deux faces de la console. Sony a même pensé au maintien des performances de ventilation dans la durée en prévoyant des orifices spécialement conçus pour capter la poussière, que l’on peut tout simplement nettoyer avec un aspirateur.

© Sony PlayStation

Pour évacuer la chaleur, Sony a déployé les grands moyens en utilisant un ventilateur de 120 mm de diamètre et 45 mm d’épaisseur. Celui-ci est associé à un impressionnant dissipateur constitué de plusieurs radiateurs à ailettes soudés à une plaque de cuivre. Ceux-ci sont reliés par des caloducs à la zone en contact avec la puce principale de la console. Sony annonce des performances semblables à celles obtenues par des dispositifs à chambre à vapeur (que la Xbox Series X utilise d’ailleurs).

© Sony PlayStation

Yasuhiro Ootori explique qu’en raison de l’utilisation d’un petit die cadencé à haute fréquence (variable, jusqu’à 3,5 GHz pour le CPU et 2,23 GHz pour le GPU), il a été nécessaire d’utiliser une pâte thermique à base de métal liquide pour maximiser l’efficacité du transfert de chaleur de la puce vers le dissipateur.

© Sony PlayStation

Un coup de tournevis pour ajouter un SSD

En ce qui concerne l’ajout d’espace de stockage, un port d’extension au format NVMe est prévu pour ajouter un SSD M.2 PCIe 4.0. Contrairement à Microsoft pour ses Xbox Series X et S, Sony n’a pas choisi la solution de la cartouche propriétaire, préférant ce simple port M.2 standard, accessible après le retrait d’un capot en métal tenu par une vis. À moins de chercher à se balader avec sa ludothèque, cette solution nous paraît intéressante pour la souplesse qu’elle apporte quant au choix du SSD.

Ce qui se dégage de ce démontage, c’est en tout cas la facilité d’accès aux différents composants, visiblement très faciles à changer en cas de panne. Le ventilateur se retire en un clin d’œil, le lecteur Blu-ray est intégré dans un châssis métallique (dans lequel de petits tampons en caoutchouc sont disposés pour absorber les vibrations générées par la rotation du disque), le bloc d’alimentation de 350 W occupe un espace bien à lui et de manière générale, il ne semble pas y avoir de pièces délicates à retirer. Un gage de réparabilité à une époque où ce critère prend de plus en plus d’importance.

© Sony PlayStation

Par Fabien Pionneau (@FabienPionneau)

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